LE BON VIEUX TEMPS DU MAROC

La conquête (1910-1930)

 

Après ce qu’on a appelé «les événements de Casablanca», l’occupation de la Chaouia provoqua une réaction immédiate de l’Espagne, qui s’installa dans le Rif.

A Fès, Moulay Abdelaziz céda le trône à son frère Moulay Hafid, qui, face à la dissidence des tribus et aux pressions des créanciers du Maroc, représentés par la Banque de Paris et des Pays Bas, finit par demander officiellement, le 4 mai 1911, l’appui de la France. Celle-ci occupa les villes de Fès, Meknès et Rabat. Passé l’incident du croiseur allemand Panther à Agadir, elle put enfin faire signer son Traité du Protectorat, le 30 mars 1912. Lyautey arriva au Maroc en qualité de Résident général. La voie semblait ouverte vers une rapide «pacification» : celle-ci allait durer plus de 20 ans.

Toute cette période a été marquée par des opérations militaires d’une grande ampleur. Des colonnes parties vers Fès, Taza, Khénifra ou Marrakech se frayèrent un chemin dans le bled en improvisant routes et ponts de fortune, au fur et à mesure de leur difficile progression.

Pendant ce temps Espagne et France conjuguaient leurs efforts pour tenter de faire barrage dans le Rif au grand Abdelkrim. L’Emir mena une résistance héroïque, créa même une République du Rif (voir la rubrique Billets de banque anciens) et ne déposa les armes qu’après avoir infligé des pertes énormes à l’ennemi , après l'avoir forcé à mobiliser une armée de prés de 400.000 hommes.

Nous vous proposerons de suivre tous ces événements, sur les traces des troupes en mouvement, et à travers les nombreuses péripéties qui ont marqué la conquête du Maroc.



Des pertes de part et d'autre
Des pertes de part et d'autre